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Ô sol, ô Humus, ô terre généreuse, qu’est-ce donc réellement que les terreaux ?


En horticulture et jardinage, le terreau désigne un substrat ou un support de culture. Sa base est composée de terre végétale, à laquelle s’ajoutent majoritairement des produits de décomposition tels que des débris végétaux. C’est la partie organique des terreaux. S’ajoutent à leurs compositions d’autres éléments, tels que la chaux ou la vermiculite, qui apportent au terreau des capacités nutritives et de drainage. C’est la partie minérale. La plupart du temps, les terreaux sont utilisés pour les cultures potagères ou horticoles. À l’origine du mot terreau qui semble être apparu vers 1600, on trouve l’étymologie « terral » qui signifie « terre, terrain, territoire ». Ce terme qui désignait initialement un sol de culture signifie aujourd’hui dans le langage courant des suppléments horticoles rapportés au sol de cultures. Là où la terre fertile était exploitée où elle était, la fertilité est maintenant vendue en sacs plastiques ! Oups… Je tiens dans cette chronique à vous initier sur la bonne utilisation des terreaux, qui ont leurs avantages mais aussi leurs limites !


Les avantages du terreau bien choisi, c’est qu’il répond aux besoins de la plante. Il permet de faire de la rétention d’eau pour limiter les arrosages. Ils existent toutes sortes de terreaux spécifiques répondant aux besoins des plantes : terreau pour plantes potagères ou pour jardinières, terre de bruyère, terreau pour rosiers et même un terreau universel, dis donc ! Vous trouvez également des terreaux pour toutes circonstances : plantation en intérieur ou extérieur, terreau pour l’automne ou le printemps, terreau pour planter, semer, rempoter ou bouturer…L’embarras du choix ! Les terreaux sont utiles pour cultiver rapidement dans des sols entièrement rapportés tels que les cultures en pot ou dans les sols appauvris…

La première limite à l’utilisation des terreaux, c’est qu’ils sont composés de tourbe qui est le produit de la fossilisation des débris végétaux. La tourbe n’est pas un produit renouvelable ! Il faut plusieurs milliers d’années pour créer cette matière : environ 3 000 ans pour la tourbe blonde et 8 000 ans pour la tourbe noire. Les tourbières sont des écosystèmes uniques, avec des rôles majeurs dans la purification de l’air et de l’eau, dans le stockage du CO², qui régulent les conditions climatiques locales et favorise la biodiversité. L’autre limite, c’est le « quid » de l‘exploitation et le transport de la tourbe qui génèrent beaucoup de CO²…

La première bonne nouvelle, c’est que les terreaux peuvent s’inscrire dans une logique de développement durable. A vous donc de choisir des terreaux fabriqués à partir de matières premières renouvelables, recyclées, locales si vous en trouvez. La deuxième bonne nouvelle, c’est que vous pouvez contourner l’utilisation des terreaux en…fabriquant votre propre compost !!! Et ensuite, vous pouvez procéder vous-même à un mélange de terre végétale et de compost pour créer votre nouveau support de culture adapté à la plupart des plantes potagères et horticoles. Alors à vos épluchures, Mesdames, Messieurs !!


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