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L’agriculture urbaine : un enjeu pour les villes !

Au Québec, plus de 75% des personnes vivent en ville. La demande de consommation en circuit court et local pour l’alimentation augmente. Les objectifs sont louables : réduire l’impact carbone lié aux transports de marchandises, sécuriser les approvisionnements en cas de crise alimentaire et garantir une meilleure qualité des produits de consommation. Les villes sont-elles en capacité de devenir des villes « autosuffisantes » pour leurs habitants ? Quels sont les défis à relever ? Quelles sont les solutions possibles ?


Plusieurs types d’agriculture urbaine se développent. Les modèles très modernes, avec des systèmes d’exploitation en bacs étagés avec du substrat ou en hydroponie ou aquaponie, sont impressionnants en termes de rendement et d’optimisation de l’espace. Les modèles plus sobres avec des cultures en pleine terre telles que dans les jardins partagés ont comme limites l’accès à des parcelles cultivables vus le manque d’espace disponible et la pollution des sols urbains. Il existe aussi des systèmes de cultures installés sur les toits-terrasses qui demandent des efforts considérables de mise en œuvre et sont très exposés au vent ce qui nuit aux cultures et assèchent les sols. Malgré ses contraintes techniques et technologiques et le fait de trouver des modèles économiques qui soient rentables, l’agriculture urbaine est en plein essor dans beaucoup de villes du monde entier ! C’est dire si l’intérêt pour l’écologie et la souveraineté alimentaire est grandissante…


Je suis très admirative des mouvements citoyens qui se développent en faveur de l’agriculture urbaine et qui s’inspirent très souvent de l’agroécologie et des principes de la permaculture. Ces mouvements ont de réels intérêts sociaux et environnementaux. Les jardins partagés sont des espaces créés, gérés et animés par des groupes d’habitants. Ils permettent le renforcement du lien social, l’accès à de la nourriture, l’éducation à l’environnement par une approche sensible et kinesthésique. En effet, on manipule la terre, on sème, on plante, on cueille, toute cela avec ses petites mains et on observe la faune, la flore et la saisonnalité des cultures… Ces démarches de jardinage écologique et comestible permettent de retrouver un lien avec la nature, de manger sainement et favorise le bien-être des personnes.


La multiplication des jardins partagés contribue à l’amélioration du cadre de vie des habitants. Souvent, ces jardins sont gérés dans le respect de l’environnement : jardinage en sol vivant, végétaux adaptés au sol et au climat, utilisation de produits naturels, compostage des déchets organiques, récupération des eaux de pluie, méthodes de culture associés, biodiversité invitée au jardin…Ces espaces sont de véritables modèles de résilience.


Ces mouvements favorisent également les initiatives citoyennes qui dépassent la seule sphère du jardin grâce à la promotion d’actions écoresponsables et l’adoption d’un mode de vie soutenable. L’agriculture urbaine est un réel atout ! Pour plus de renseignements sur l’agriculture urbaine de votre territoire : visitez le site du réseau d’agriculture urbaine de Québec qui organise tous les ans au mois de mars la Fête des semences (www.rauq.org). Et vous, souhaitez-vous participer au mouvement dans votre ville ?

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