Aider les pollinisateurs, des plantes et des pratiques à intégrer au quotidien
- Romain Rebiffe - Candide Villeneuve Paysagiste

- 12 juin
- 3 min de lecture
La pollinisation est indispensable à la reproduction d’un grand nombre de végétaux dont la majorité des fruits et légumes à fleurs que nous consommons. Naturellement assurée par le vent depuis toujours, elle s’est accentuée avec l’apparition des insectes et une coopération s’est établie entre les insectes et oiseaux qui butinent de fleurs en fleurs et les plantes qui leur offrent en échange de cette dispersion de pollen sur les fleurs femelles un délicieux nectar dont se régalent ces bénévoles volants.

Lorsque l’on aborde le sujet de la pollinisation, nos pensées se tournent souvent vers les abeilles domestiques, celles dont les apiculteurs prennent grand soin en échange du miel excédentaire qu’ils prélèvent à l’automne, mais elles ne représentent en réalité qu’un faible pourcentage des acteurs de cette activité. Ainsi, on estime qu’environ quatre-vingts pour cent de la pollinisation est réalisée par des insectes sauvages, avec parmi les principaux groupes les coléoptères dont les coccinelles, les lépidoptères (papillons), les diptères comme les mouches ou plus spécialement les syrphes et enfin les hyménoptères (abeilles, guêpes…).
Toute cette population qui travaille au brassage des gênes par le transport de pollen attaché à leur corps a toutefois tendance à s’amenuiser avec l’évolution des techniques de traitement des végétaux à l’aide de produits chimiques ainsi que l’urbanisation grandissante mais ils sont si petits qu’il est difficile de s’en rendre compte. Néanmoins il existe des moyens simples et à la portée de tous de venir en aide à ces alliés naturels pour le plus grand bonheur de la biodiversité !
Pour les personnes possédant un jardin ou même un coin de balcon, la plantation de plantes peut se planifier en alliant le plaisir des yeux avec celui d’offrir aux habitants ailés de délicieux cocktails de nectar fleuris. Parmi les plus grands végétaux, les arbres fruitiers sont ceux qui offrent une coopération évidente entre l’obtention de beaux fruits pour les gourmands et de nourriture pour ceux qui s’occupent de la pollinisation des fleurs femelles donnant ces fruits ! Ainsi les Pommiers, Pruniers et en règle générale tout arbre fruitier apporte un vrai plus pour tout le monde. Les arbustes à petits fruits ne sont pas en reste avec la vaste famille qui les compose, ainsi l’Amélanchier du Canada, le Cornouiller, le Bleuetier, la Viorne ou encore le Sureau sont quelques pistes intéressantes à explorer pour attirer les gourmands petits et grands, de la floraison à la fructification. Enfin parmi les plantes vivaces qui égayeront de couleur nos parterres on pourra intégrer au jardin des Capucines, véritable buffet pour nos amis les Colibris dont les fleurs sont comestibles, mais encore l’Achillée millefeuille, la Rudbeckia, la Coreopsis et dans une idée de mise en communauté des ressources un large panel de fines herbes telles la Sauge, le Thym, le Romarin pour n’en citer que quelques-unes, régaleront les insectes et les plus grands habitants des lieux.
Concernant les espaces de pelouses, on pourra orienter notre choix vers une pelouse plus écologique de type prairie, laisser en début de saison s’épanouir les pissenlits et finalement si l’on dispose de l’espace nécessaire, l’idéal est de laisser un coin du jardin se peupler naturellement de fleurs aussi sauvages que locales qui raviront le peuple des airs par sa diversité. Ajoutez à cela un charmant petit hôtel à insecte et un récipient contenant de l’eau et une petite branche pour éviter les accidents, et avec aussi peu d’énergie vous participerez à la poursuite de la grande aventure de la vie !








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