Les lieux présentant un accès direct à l’eau sont indispensables à la survie de bien des espèces animales et végétales. L’être humain parmi eux a depuis toujours côtoyé les lacs et les cours d’eau douce, car l’eau lui est aussi indispensable pour vivre que l’air qu’il respire. Néanmoins en se sédentarisant et en exploitant les territoires, côtoyant les milieux humides afin de satisfaire ses besoins en services toujours croissants ; il risque bien souvent de remettre en cause tout un écosystème qui a mis longtemps à s’équilibrer. Longtemps privé d’encadrement légal, l’intervention proche de ces milieux a aujourd’hui ses propres réglementations qui visent à encadrer et à accompagner les acteurs de ces actions afin de minimiser les impacts directs dus aux travaux proches des berges ou des canaux pluviaux s’y rendant.
Si nous pouvons concrètement constater visuellement l’amplification du phénomène d’érosion et des pics de crues et d’étiages plus intenses qu’auparavant sur un lieu ayant été impacté, c’est au-delà de ces aspects visuels la remise en cause de toute une chaine d’action qui vont de la création de nourriture pour le milieu aquatique à une protection contre la chaleur et les prédateurs pour la faune locale et enfin à la destruction d’espèces végétales qui contribuent à purifier l’eau tout en limitant les impacts du ruissellement.
Aujourd’hui de nombreuses solutions ont été trouvées pour accompagner les acteurs qui travaillent sur le terrain et c’est le cas en aménagement paysager où l’on est parfois amené à travailler en bordure de lac ou de ruisseau. Ainsi avant de débuter les travaux, il sera important d’évaluer le besoin de stabilisation des berges à l’aide de plantes, d’enrochement ou encore de géogrille synthétique ou encore de matelas de coco permettant de créer une couche souple et résistante qui sera résiliente face à l’érosion car végétalisée. La mise en place d’une barrière anti-sédiment sera aussi indispensable afin de prévenir le rejet dans l’eau des poussières émises par le chantier. Sa mise en place est facile, peu coûteuse et permet de récupérer par la suite les sédiments ainsi filtrés. Il sera important de replanter des végétaux adaptés à ce type de milieu tel que recommandé par les experts afin de garantir la pérennité du lieu et de ses habitants. L’utilisation de machinerie demandera une attention toute particulière, car elle présente des risques de déversements de produits du pétrole, ainsi des dispositifs devront être mis en place afin de ne pas polluer le terrain.
Intervenir près de milieux à haut risque environnemental n’est pas une mince affaire mais, est tout à fait envisageable à condition de respecter scrupuleusement les règles et recommandations émises par les autorités compétentes.
Car à l’image de la goutte d’eau qui fait déborder un vase, c’est de petites actions que sont faits les grands dégâts. Il appartient donc à tout un chacun de faire sa part afin de protéger ce milieu de vie qui est essentiel au maintien de la biodiversité qui fait la richesse de notre terre.
